DGC Industries : un décolleteur dans le monde du sport

Publié par La rédaction Montblanclive - -

Quel est le point commun entre une fixation de skis de randonnée Salomon, une broche à glace Petzl et une roue en carbone Mavic ? La réponse en trois lettres : DGC Industries dont le siège est basé à Magland, en Haute-Savoie. Cette société, dirigée par Frederic Anthoine, est spécialisée dans le décolletage sous ses formes traditionnelles et numériques. Un savoir-faire mis en grande partie au service du sport depuis plus d’un quart de siècle. Découverte d’un prestataire hors norme de l’industrie du sport.


Tout a commencé au début des années 90’ la société DGC Industries est sollicitée par la marque Seabright pour fabriquer des pièces de fixations de snowboards. À leur tour, Jacques Emery (Emery Snowboard) puis l’entreprise Suisse Nidecker font appel au décolleteur haut savoyard. “ Dès lors, on s’est aperçu que le marché du sport outdoor était en plein développement. Cela coïncidait avec l’arrivée des 35 heures ce qui signifiait que les gens auront dorénavant plus de temps pour leurs loisirs. Je prends donc la décision de bâtir une vraie politique commerciale à destination du sport outdoor ”, explique le PDG, Frederic Anthoine. Il passe directement à l’action en réalisant une page de pub dans le magazine Usine Nouvelle. Les techniciens de Mavic qui veulent se lancer dans les roues sont à la recherche de prestataires. Ils découvrent la pub et une rencontre a lieu. DGC Industries accompagne alors les chefs de projets de Mavic pour les aider à produire 50 000 roues en 1996. Ce “ mariage ” sera un succès, puisqu’en 2010 la production atteindra 1 million de roues. Mais n’allons pas trop vite, à la fin des années 1990, la société Petzl fait également appel aux services de DGC Industries pour des pièces dédiées aux lampes à gaz de spéléologue. Le nom du décolleteur de Magland circule dans les couloirs du Groupe Adidas, via Mavic, et finit par atterrir sur le bureau du chef de projet surf, chez Salomon. La marque annécienne se lance dans le surf, avec un nouveau système de planche de surf. “ Nous leur avons fabriqué une valve de décompression pour leurs planches ” se souvient Sebastien Poulain, directeur d’Auto-Deco, filiale de DGC. Salomon sollicite encore DGC pour ses fixations de skis, puis c’est au tour de Look.


“ Notre force, c’est de s’adapter. Le sport outdoor évolue en permanence et on a su être capable de proposer, intellectuellement et humainement, des solutions qui puissent être industrialisées. Par exemple, on a su dépanner de nombreuses fois des chefs de projets, souvent gracieusement. Ils s’en souviennent ”, nous confie Frederic Anthoine. Ainsi l’entreprise se met à développer des pièces pour le roller, le ski de fond, le ski alpin, jusqu’à faire des prototypes pour des athlètes. Pour illustrer ses propos, le PDG se rappelle qu’en 2003, Mavic, pour les 100 ans du Tour de France (90ème édition), développe une roue en titane. C’est un énorme succès. “ On devait en produire 500 et au final, on en a produit 100 000. Par cette aventure, on a osé usiner du Titane (jusqu’à 20 tonnes). Malheureusement, la crise de 2007 à 2009, a mis un frein à ce produit. C’est le carbone qui a pris le relais, notamment avec l’usinage des rayons RSYS ”. Sur les 10 dernières années, le cycle a représenté 30% de l’activité de DGC Industries et il risque de progresser, notamment grâce à Strongligth (pédalier), ou encore à Smoove (fourche cadenas pour vélo en libre-service) qui ont fait d’Auto-Deco un fournisseur stratégique. La montagne est son second secteur d’activité, avec notamment les broches à glace de Petzl (anciennement Charlet-Mozer), les fixations Atomic ou depuis 3 ans, Salomon avec ses fixations de skis de randonnée.


“ La force du groupe c’est aussi la passion. La passion du sport et de la montagne, la passion de notre métier et surtout de l’évolution de notre métier ” conclut Fréderic Anthoine. Une aventure entrepreneuriale au goût d’exploit sportif.

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