Coupée de la civilisation pendant 2 jours, Katia a connu des moments difficiles. Entre mauvais temps, piste plutôt bancale et presque 6L d'eau sur son vélo en plus de ses affaires, retour sur une semaine riche en émotion pour Katia Lafaille ⬇
14/08/17
Après une nuit brève et agitée, Katia a pris la route depuis Dawson City pour rejoindre la "Top de the World Highway". Le moral n'est pas au mieux entre le temps qui fait des siennes entre vent et chute de pluie, et le poids du vélo auquel s'ajoute les 5 litres d'eau nécessaires aux deux-trois jours d'autonomie avenir.
Loin de toute civilisation, elle n'aura même pas le réconfort de profiter du paysage qui défile au rythme des kilomètres avec le temps instable et une épaisse couche de nuage.
Après quelques rayons de soleil - bien mérités - Katia traverse la frontière entre le Canada et les États-Unis et rejoint l'Alaska.
Elle arrive à Davis Domes Wayside après 111km, plus de 2200m de dénivelé positif pour un total de 9h sur le vélo... Le tout sous des trombes d'eau. Pas les meilleures conditions pour installer son bivouac, le sol, dur comme la pierre, n'absorbe pas les litres d'eau qui tombent, ce qui inonde les alentours et la plonge (sans mauvais jeu de mots...!) dans une mare... Pas terrible pour passer la nuit, entre le vent et l'humidité, cela s'annonce mouvementé.
15/08/17
Après cette nuit "humide", Katia repart sur son vélo sans même pouvoir enfiler des habits secs. Ce n'est pas la meilleure manière de commencer cette nouvelle étape, mais il ne faut pas lâcher maintenant, ses réserves de nourriture et d'eau ne lui permettent pas de s'accorder une journée de repos dans des endroits si reculés.
Elle termine donc les 20 derniers kilomètres de la "Top of the World Highway" pour rejoindre la Taylor Highway, une piste... assez ondulée, pas très agréable à emprunter. Les secousses fatiguent Katia, même en descente. Sur cette portion, elle croise bien peu de voiture, cette piste semble coupée de tout.
Arrivée à Chicken après 69km, 760m de dénivelé et 4h50 sur la selle, Katia retrouve un semblant de civilisation... plutôt rustique. Coupée de tout, privée d'eau courante, d'électricité et de réseau, cette ville semble hors du temps. Elle installe son campement sur un terrain vague pendant une accalmie, mais elle n'aura pas duré... Encore une nuit qui s'annonce difficile et humide.
16/08/17
Cette journée rappelle celle de la veille, avec une météo très peu clémente, qui varie entre chutes d'eau et rafales de vent. Il est temps que Katia rejoigne la ville pour pouvoir faire sécher son matériel et se réchauffer un peu.
Sur la route, elle a rencontré un cycliste Suisse avec qui elle partage les kilomètres qui les séparent de Tok. Finalement, l'Alaska semble attirer plus d'un cycliste solitaire, et c'est tant mieux ! Cela fait du bien de voir du monde... Ces derniers jours, mis à part le peu de commerçants à Chicken et les quelques voitures qui se sont arrêtées pour lui exprimer son soutien, Katia n'aura pas croisé grand monde. Pas même un ours, mais ça c'est tant mieux 😉
Elle arrive à Tok aux alentours de 18h30, vidée de toutes ses forces. Avec les précipitations des jours précédents, Katia ne trouve aucun endroit sec (comprendre non-inondé...!) pour planter sa tente. Elle passera la nuit dans un back-packer hostel, où elle pourra en profiter pour faire sécher ses affaires et prendre une bonne douche.
17/08/17
Après ces trois jours intensifs, Katia s'octroie un jour de repos - bien bien mérité - pour préparer les prochaines étapes de son aventure. Elle profite d'être dans une ville "habitée" et couverte par du réseau pour récolter le plus d'informations qu'elle le peut.
Tok n'est pas génial, le bar voisin du back-packer hostel est bruyant et l'hiver ne semble pas être très loin...
Katia fait la connaissance de Wayne, un ancien du pays comme on en trouve par chez nous. Il connait la région comme sa poche et partage ses expériences avec elle. Il lui a déconseillé d'emprunter la Dalton Highway, il ne craint que la neige n'arrive plus vite que prévu... Et le vélo sur la neige - même pour une Savoyarde - c'est pas forcément l'idéal.
Katia s'est fixé comme objectif de rejoindre Delta Junction demain. Une journée de repos supplémentaire ne serait pas du luxe mais le coin ne l'enchante pas trop. 180km séparent les deux villes, et entre les deux, c'est le néant... Donc pas d'autre choix de faire cette étape sur une journée si elle ne veut pas planter la tente au milieu de nulle part.
Dès lundi, rendez-vous sur MontBlancLive.com pour des nouvelles des Aventures de Katia en Alaska ! 😁