En parallèle des Jeux Olympiques, les Jeux Paralympiques ont également lieu tous les 4 ans et sont malheureusement souvent les grands oubliés des médias. Depuis 1960, ils permettent aux athlètes ayant un handicap physique ou visuel de concourir dans des épreuves de handisport et de réaliser des performances sportives. Si les athlètes des Jeux Paralympiques survivent bien souvent dans l'ombre des JO, ils méritent pourtant toute l'attention du public. Ils sont en effet capables de performances extraordinaires et réalisent des exploits sportifs tout en faisant preuve d'une force mentale sans limite.
Classement des athlètes paralympiques - Catégorisation
Quelle que soit la discipline sportive, les athlètes sont toujours classés par catégories en fonction de leurs aptitudes ou de leur niveau, ceci dans le but de garantir l'égalité des chances et de faire concourir ensemble des sportifs de même «calibre ». Un boxeur poids lourd ne combattra jamais face à un poids léger, tout comme une équipe de football de première division ne rencontrera pas une équipe de D2 dans son championnat.
Dans le sport paralympique, la règle s'applique de la même manière. Les catégories sont alors déterminées en fonction de l'impact du handicap de l'athlète sur son activité sportive. Afin d'assurer une totale équité dans les épreuves, les athlètes paralympiques sont donc répartis selon leurs aptitudes physiques dans le sport qu'ils pratiquent : les catégories sont déterminées en fonction de leur mobilité, de leur équilibre et de leur coordination.
Il y a encore quelques années, les athlètes étaient classés selon des critères médicaux : les athlètes amputés concouraient d'un côté, tandis que les athlètes atteints de lésions médullaires concouraient de l'autre, par exemple. Aujourd'hui, la classification n'est plus simplement médicale mais surtout fonctionnelle. Ainsi, des athlètes atteints de handicaps différents peuvent participer aux mêmes épreuves, du moment que leurs mobilité, coordination et équilibre sont équivalents.
Le ski paralympique présente 3 catégories dont celle des athlètes "déficients visuels" concourant avec un guide.
Les Jeux Paralympiques rassemblent aujourd'hui des athlètes très différents, certains atteints de handicaps qui ne correspondent à aucune catégorie annoncée (nanisme, lésions cérébrales, lésions de la moelle épinière, cécité...). C'est pourquoi il est parfois extrêmement difficile d'évaluer et de comparer les niveaux d'aptitude de chacun.
Les Jeux Paralympiques d'hiver de 2002 à Salt Lake City marquent un tournant dans la classification des athlètes paralympiques. C'est en effet à la suite de ces Jeux que les catégories ont été simplifiées afin de rendre la compréhension des épreuves plus accessible au public, de rendre les compétitions plus intéressantes et d'améliorer la lisibilité des résultats. C'est ainsi que, pour le ski paralympique, il existe depuis 2002 trois catégories d'athlètes :
-la catégorie « debout » (handicap d'un ou des deux membres antérieurs ou inférieurs, permettant à l'athlète de concourir en position debout – classes LW1 à LW9)
-la catégorie « assis » (handicap ou amputation des membres inférieurs ne permettant pas à l'athlète de concourir debout – classes LW10, LW11 et LW12)
-la catégorie « déficients visuels » (athlètes malvoyants ou non-voyants, concourant avec un guide – classes B1, B2 et B3)
Au sein de chacune de ces catégories, un pourcentage calculé en fonction du degré de handicap et du type d'épreuve est attribué à chaque skieur. Ce coefficient vient compenser le temps réel que met le skieur pour effectuer la descente et sert de référence pour le classement final, sauf pour le para-snowboard qui est lui exempté de temps compensé.