Agriculture : et si les fameux combats de Reines étaient interdits ?

Publié par La Rédaction Radio Mont Blanc -
© Basile Dunand

La proposition de loi est portée par un député (LFI) savoyard.

Vendredi 11 juillet 2025, 70 députés de La France Insoumise, soutenus par 3 députés écologistes ainsi qu’une députée Renaissance ont déposé conjointement une proposition de loi à l’Assemblée nationale "visant à abolir les combats de vaches d’Hérens" surnommées les Reines.
Une initiative portée notamment par Jean-François Coulomme député (LFI) de la 4e circonscription de la Savoie.



Les dépositaires, qui retoquent l’argument de "pratique traditionnelle" puisque "le divertissement est né en Suisse au début du XXe siècle et a été importé dans les Alpes françaises il y a moins de 30 ans" dénoncent différents problèmes en termes de condition animale autour de ces "violents combats d’animaux".


© Basile Dunand

Un avis partagé par l’Association justice animaux Savoie (AJAS) qui affirme que "les batailles sont provoquées dans le seul objectif de divertir les spectateurs et que certaines vaches refusent de se battre et sont parfois incitées voire forcées". L’association demande justement l’interdiction des combats de vaches depuis longtemps déjà.



Au pays du Mont Blanc, le député (Horizons) de la 6e circonscription de la Haute-Savoie s’insurge contre cette proposition de loi, alors que les éleveurs de montagne traversent actuellement la crise sanitaire de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) qui menace ou ravage de nombreux troupeaux.

"Plutôt que de se mobiliser pour soutenir les exploitants, ces députés choisissent de s’attaquer à une pratique ancestrale, encadrée et profondément enracinée dans nos territoires alpins" explique par communiqué le député haut-savoyard qui évoque des combats qui "se produisent naturellement dans les pâturages au printemps, pour établir la hiérarchie dans le troupeau. Les affrontements sont brefs, les cornes contrôlées, les blessures rares. C’est un comportement instinctif, observé, régulé, compris".
Et le député d’ajouter "Nos traditions rurales doivent être protégées. Pas éradiquées au nom d’une vision arbitraire et urbaine de la condition animale."

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