L’Auvergne, intégrée depuis 2016 à la région Auvergne-Rhône-Alpes, est une région culturelle et historique française située au cœur du massif central. Elle s’étend principalement à 4 départements : l’Allier, le Cantal, la Haute-Loire et enfin le Puy-de-Dôme.
Cette région arbore une richesse tant au niveau de la faune que de la flore. L’Auvergne abrite de nombreux lacs, forêts, volcans et parcs naturels tels que le parc des volcans d’Auvergne avec ses fameux monts du Cantal ou encore le massif du Livradois et les monts du Forez qui surplombent la plaine d’Ambert. La chaîne des Puys dispose de 80 volcans qui s’étirent sur 45 km au nord du massif. Chaque année, des pèlerins et des randonneurs du monde entier y viennent découvrir la magie naturelle que contient l'Auvergne. Découvrez la richesse incontestable des mammifères qui peuplent l’Auvergne.
Droits d'images : steemit.comL’Auvergne compte 51 espèces de mammifères sauvages tels que des chamois, mouflons, chevreuils, marmottes, merles de roche, faucons pèlerins etc. Depuis quelques années la faune s’est enrichie avec la réapparition d'espèces qui avaient disparu comme le campagnol des neiges. On y redécouvre aussi le chamois qu'on peut également rencontrer jusqu'à hauteur de la chaîne des Puys et de la vallée de la Sioule.
Depuis quelques années, le loup et le lynx font leur grand come back. De manière générale, les apparitions des espèces se font sans intervention humaine, c’est par exemple le cas de la loutre et du castor ainsi que du chat forestier et de la genette. On assiste aussi à de nombreuses découvertes d’espèces fascinantes que l’on connait encore mal.
La faune sauvage des plaines et des cieux
C’est lors de promenades en forêt ou dans les massifs et plaines que vous pourrez découvrir les merveilleux animaux tels que l’aigle botté ou encore le milan royal. Cette nature sauvage est peuplée d’autres petits mammifères : les fouines, hermines, belettes, lièvres, lapins, écureuils et campagnols. Les animaux qui attirent la chasse comme les sangliers, les cerfs et les chevreuils y sont présents notamment dans la forêt de Tronçais.
Le cerf, animal majestueux, est le plus présent dans la faune auvergnate. Robuste et fort, il est capable de bonds gigantesques allant de 15 mètres de long à 3 mètres de haut. Lors du mois de septembre vient la période des « brames ». Ces cris éblouissants ont pour mission d’affirmer la supériorité des mâles entre eux dans le but d’attirer les biches vivant en groupe.
Le mouflon corse, quant à lui déjà présent dans les années 1950 dans les monts du Cantal et du Sancy, vit dans les terrains secs et caillouteux. On reconnaît les mâles par leurs larges cornes en spirale qui ne tombent pas comme celles des cervidés. La femelle met au monde son petit agneau au printemps et elle l’allaite pendant six mois. Les mouflons font partie des animaux très actifs, du matin au soir ils sillonnent les versants et les plaines. A la différence des femelles qui vivent en hardes, les mâles sont solitaires comme les cerfs. Les lieux les plus propices à la découverte du mouflon sont sur les monts Dore qui culminent au Puy de Sancy ainsi que sur les versants du Puy Mary.
Le spectacle existe également en hauteur puisque vous pouvez y voir des rossignols, des vanneaux huppés, des rouges-gorges, des sternes en plus de quelques rapaces comme le milan royal. Les oiseaux montagnards comme les merles et les pics noirs quant à eux survolent les volcans. Dans ces hauteurs volcaniques on y trouve également des hiboux grand ducs qui se réfugient dans les rochers. De nombreuses vagues de migrations s’opèrent entre juillet et septembre dans les Flancs du Cantal. Ces volatiles peuvent être de simples papillons, en passant par des coléoptères, ou même des chauves-souris. La région Rhône-Alpes compte d’ailleurs 29 espèces différentes de chauves-souris. La particularité de cette région est d’héberger de larges colonies d’espèces menacées comme par exemple le petit Rhinolophe appelé également le petit Fer à cheval. Le grand murin est très présent dans l’Allier, c’est même l’une des plus importantes colonies de reproduction de cette espèce en Europe, quelques Barbastelles hibernent également dans les gîtes et refuges. Les chauves-souris d’altitude comme la grande Noctule, la Sérotine bicolore, la Sérotine de Nilsson sont très présentes dans quelques endroits comme les gorges du Cher, la Montagne de bourbonnaise, les gorges de la Sioule et les gorges de la Cère qui se situent dans la région auvergnate.
L’aigle botté, assez rare en France, migre en Auvergne entre mars et avril après avoir hiberné en Afrique du nord ou dans le sud de l’Espagne. Ce magnifique oiseau migrateur au corps élancé et au bec crochu reste perché dans les gorges profondes et dans la vallée de la Sioule. Il apprécie particulièrement les clairières en forêt qui abondent de ruisseaux.
En ce qui concerne les faucons pèlerins, ils espèrent depuis quelques années nicher dans la vallée de Chaudefour (Puy-de-Dôme), haut lieux d’escalade.
Les papillons eux aussi cabriolent de fleur en fleur. Une région très prisée pour s’émerveiller devant des magnifiques papillons aux ailes blanches tachées de noir et parfois de rouge.
De nombreuses espèces comme les mouches, libellules, araignées, grenouilles ou lézards vivipares vivent et cohabitent dans les tourbières, sous le regard bienveillant du rapace Jean-le-Blanc ou encore du hibou des marais. Le climat humide et spécial des tourbières ont permis aux espèces y vivant de se transformer afin de pouvoir survivre.
La faune du sol
Le sol auvergnat est peuplé de petits mammifères, principalement des rongeurs mais aussi des reptiles. Quinze espèces de reptiles se cachent dans le sol et même si d’ordre général, il est plutôt simple d’observer des lézards, il est néanmoins plus difficile de repérer des serpents ou des tortues. Parmi les espèces de tortues, vous pourrez découvrir la grandiose tortue autochtone appelée Cistude, dans le territoire de l’Allier. Dans le sud du Cantal vit le lézard ocellé et enfin, dans les milieux frais du massif central séjourne un serpent venimeux qui n’est autre que la vipère péliade.
On compte en plus, vingt espèces d’amphibiens qui sont très fortement menacées et qui font parties des vertébrés terrestres les plus primitifs.
Les espèces aquatiques
Ces randonneurs sillonnant les nombreux lacs, rivières et étangs de la région apprécieront les eaux poissonneuses où cohabitent salmonidés, carnassiers, poissons blancs. Une réelle chance et une occasion hors norme pour les amateurs de pêche d’aller à la recherche et à la découverte de poissons dans les eaux infinies et fraîches des lacs Pavin, Servières ou Bouchet (Haute-Loire). Le saumon atlantique, auparavant très présent dans les eaux de l’Allier, est aujourd’hui très rare d’autant plus que la pêche au saumon est suspendue. En effet, le nombre de saumons adultes est passé de 30 000 adultes à moins de 1000 suite à la construction du barrage de Poutès-Monistrol. Fort heureusement l’extinction a été évitée grâce à un plan de sauvegarde et d’équipements dont le seul but était de favoriser la reproduction.
Le brochet, poisson impressionnant par son nombre de dents acérées, nage parmi les eaux riches en herbier puisque ces herbes lui permettent de se reproduire.
Une excellente nouvelle pour la loutre qui, elle, revient en force dans une grande partie de l’Auvergne après sa quasi-disparition. Elle vit dans les 4 départements de l’Auvergne, on peut donc en conclure que les eaux et l’environnement naturel de cette région sont sains et de bonne qualité. La loutre est carnivore et se nourrit essentiellement d’écrevisses, de grenouilles ou de poissons. Elle ne se laisse pas approcher, vous aurez donc des difficultés à l’apercevoir. Néanmoins si vous apercevez des tas de grosses racines ou de petites roches près des rivières, cela est peut-être sa demeure appelée « catiche », elle y élève ses petits pendant environ deux mois.
La richesse naturelle de l'Auvergne s’explique tout simplement par une grande diversité en lien direct avec le climat, le sol, les reliefs, les substrats mais également par un territoire rural important et peu urbanisé avec une agriculture moins intensive que dans le reste de la France.
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