En escalade, une cotation est l’évaluation d’une voie en fonction de son type, de son engagement, de son inclinaison, de son nombre et du type de prises, mais surtout de sa difficulté.
Le grimpeur qui réussit la première ascension d’une voie est généralement celui qui donne la première cotation à celle-ci. Cette évaluation peut paraître subjective du fait de la différence que peuvent ressentir les grimpeurs, compte tenu de leurs capacités et spécialités. Cependant, elle reste le meilleur moyen d’avoir une estimation de la difficulté générale de la voie à escalader. Pour exemple, la cotation française utilise un chiffre auquel est accolé une lettre (A ; B ; C) et parfois un +, justifiant d’une difficulté supplémentaire.
Actuellement, le niveau extrême d’escalade atteint le 9b. La cotation 1 correspond à un sentier escarpé, tandis que la cotation 2 s’apparente à une progression utilisant les mains pour s’équilibrer. Les débutants en escalade progressent généralement dans une voir classée en type 4. Sans pratique régulière de l’escalade, il est difficile de franchir du 6a.
Les ouvreurs, les spécialistes des voies
Les ouvreurs jouent un rôle primordial dans l’organisation des compétitions d’escalade. En effet, ces spécialistes connaissent sur le bout des doigts le niveau de chacune des catégories. Ils repèrent, tracent, ajustent les prises, et enfin ils testent et peaufinent les derniers détails des voies, afin de se rapprocher au maximum du niveau de difficulté.
Un véritable travail d’orfèvres et de précision pour des sportifs bien souvent oubliés, mais sans qui l’événement ne pourrait exister. La plupart de ces ouvreurs sont d’anciens compétiteurs désirant garder contact avec leur discipline.
Romain Desgranges ; « en finale, on est sur du 8c+ ! »
Selon Romain Desgranges, notre meilleur grimpeur local et membre de l’Equipe de France d’Escalade, à Chamonix, la manche de qualification présente un mur d’une difficulté cotée 8b. Pour les demi-finales, le niveau oscille entre le 8b+ et le 8c. Enfin, la voie finale expose les grimpeurs à un 8c+, niveau proche de l’extrême.
Article à retrouver sur Pulsations Magazine #8 (Club des Sports de Chamonix)