A compter du 15 octobre, il sera plus difficile de repérer les radars en Haute-Savoie.
Car c'est à cette date-là que commenceront à circuler trois voitures-radar, banalisées, et opérées par des entreprises privées. Elles seront chargées de repérer et sanctionner les excès de vitesse ou les vitesses "non adaptées".
Elles sont capables de contrôler les véhicules dans les deux sens de circulation. En cas de constatation d'un excès de vitesse, aucun flash n'est émis, et l'automobiliste ne se rend compte de son infraction qu'une fois l'amende reçue.
Cette décision a été prise par la préfecture du département, pour lutter contre l'insécurité routière.
En effet, depuis le début de l'année, 25 personnes ont déjà perdu la vie sur les routes haut-savoyardes.
Comme partout en France, la vitesse excessive ou inadaptée est la première cause d'accident mortel. Sa part a même augmenté en un an : elle était responsable dans 30% des cas en 2024, mais dans 38% des cas en 2025.
Ce dispositif, baptisé "Dexter" existe en Savoie depuis le 15 septembre. Les deux véhicules mobilisés ciblent tout particulièrement les zones les plus accidentogènes, hors agglomération.
La préfecture de Haute-Savoie a également fait le choix de cibler dans un premier temps les axes les plus accidentogènes.
Elle met en garde les conducteurs : ces trois véhicules circuleront de jour comme de nuit.
Elle justifie son choix de confier cela à des opérateurs privés : cela permet de libérer les gendarmes et policiers pour des contrôles ne pouvant se substituer à l'humain, comme les contrôles d'alcoolémie ou de produits stupéfiants, responsables d'un accident mortel sur cinq.