Le conseil municipal chamoniard avait voté non au doublement du tunnel lors d’une motion en février 2025.
Le Gouvernement italien semble avoir jeté de l’huile sur le feu ce mardi 16 septembre 2025 lorsque le Vice-ministre aux Transports, Edoardo Rixi, en visite dans la Vallée d’Aoste, a souligné qu’un deuxième tube au sein du tunnel du Mont-Blanc était selon-lui « la seule solution raisonnable » face à des positions qu’il considère comme « extrémistes ». L’élu italien n’a pas hésité à évoquer l’échéance des élections municipales pour proposer qu’une consultation de la population française soit faite. Une démarche qui n’a pas plu du tout au maire sortant de Chamonix-Mont-Blanc Éric Fournier, et il l’a fait savoir par communiqué.
Chamonix a déjà dit "non"
L’édile haut-savoyard rappelle tout d’abord que « le Conseil municipal a renouvelé à l’unanimité – incluant donc la majorité et les groupes minoritaires – son opposition au doublement du tunnel au travers d’une motion en février dernier ». Et d’ajouter que selon lui la priorité environnementale et sécuritaire doit être d’assurer le report modal des poids lourds circulant actuellement sur les autoroutes alpines via notamment la liaison transalpine du Lyon-Turin qui « devrait permettre le report modal de près d’un million de camions » d’ici 2032-2033.
La position ambiguë du gouvernement
Cet hiver le ministre français des Transports avait d’abord confirmé auprès de la mairie chamoniarde la position négative du Gouvernement sur le sujet, mais tout en reconnaissant aussi l’existence d’un Comité technique qui travaille en parallèle sur l’option du doublement de l’ouvrage franco-italien. Dans son communiqué, Eric Fournier explique regretter « de n’avoir jamais pu rencontrer ce groupe d’expert » la concertation avec les acteurs du territoire étant renvoyée au niveau régional, ainsi que le manque de visibilité concernant la temporalité des travaux.