Alors que le monde paysan débat autour de la loi Duplomb et de la décision du Conseil constitutionnel, dans les Deux Savoie, c'est un autre problème qui mobilise la profession.
La dermatose nodulaire contagieuse continue de se développer. Près de 70 élevages sont touchés par la maladie, qui se transmet par des piqûres de mouches ou de taons.
Si un cas est repéré dans une exploitation, c'est tout le troupeau qui est abattu. Une mesure sanitaire vivement dénoncée par la Confédération paysanne et la coordination rurale, qui ont organisé vendredi un rassemblement devant la Chambre d'agriculture d'Annecy.
Parmi les 250 personnes présentes : quelques éleveurs, mais surtout des citoyens venus les soutenir, à l'image de Véronique, qui habite Faverges.
ITA Véronique Ballefin 1 - Mobilisation éleveurs dermatose abattage (36'')Sans chiffre officiel disponible, les syndicats estiment que plus de 2000 vaches ont été abattues dans les Deux Savoie depuis le début de l'épidémie, il y a plus d'un mois.
En plus de la détresse évidente des éleveurs touchés par ces abattages, cette mesure sanitaire fait craindre des retombées économiques désastreuses qui dureront plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
Bruno, un habitant d'Entrelacs, en Savoie, où a été découvert le premier cas de dermatose nodulaire contagieuse, craint la disparition à terme des exploitations.
ITA Bruno 2 - Mobilisation éleveurs dermatose abattage (27'')Une campagne de vaccination massive a commencé courant juillet. Plus de 80% des bêtes ont reçu au moins une dose.
Les éleveurs demandent à ce que les mesures sanitaires soient assouplies dès que l'immunité sera créée, et notamment l'interdiction de bouger les troupeaux.
Ils craignent notamment que leurs vaches en alpage commencent à manquer de paturage.