Quelle a été la pollution de l’air pendant la fermeture du tunnel du Mont-Blanc à l’automne ?
Cette question, ATMO se l’est posée et a mené une étude sur la question entre août et janvier pour mesurer quel a été l’impact de l’absence de poids lourds internationaux pendant deux mois.
Les résultats complets seront connus en mars, mais déjà, l’organisme officiel de mesure de la qualité de l’air a pu en tirer des conclusions.
La première concerne le dioxyde d'azote, ou NO2, polluant connu pour provenir du trafic routier. Une baisse de 10 à 20% a été constatée. C'est moins qu'espéré.
Guillaume Brulfert est correspondant territorial chez ATMO Auvergne-Rhône-Alpes.
ITA Guillaume Brulfert 1 – Etude pollution fermeture tunnel MB (36’’)En revanche, aucune incidence marquante n’a été constatée du côté des particules fines PM10 pendant la fermeture du tunnel du Mont-Blanc.
Elles sont restées comparables à leur niveau habituel.
De la même manière, quand le tunnel du Fréjus a fermé fin août/début septembre à cause de l’éboulement en Maurienne, et que tous les poids lourds se sont retrouvés au Mont-Blanc, aucune augmentation n’a été constatée.
Pour établir ces conclusions, ATMO s’est appuyé sur sa station de mesure historique, située le long de la Route blanche, comme l'explique Guillaume Brulfert.
ITA Guillaume Brulfert 3 – Etude pollution fermeture tunnel MB (39’’)Pour arriver à ces résultats, Guillaume Brulfert et ses collègues ont dû corriger les biais induits par la météo particulière du mois de novembre.
ITA Guillaume Brulfert 4 – Etude pollution fermeture tunnel MB (39’’)Cette étude a été menée à la fois côté français, mais aussi côté italien. Les deux pays mettront leurs résultats en commun fin mars/début avril.
Des filtres à particules sont encore en cours d’analyse dans les laboratoires. Ils permettront notamment de mesurer la teneur en métaux.