Le Grand-Prix de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, récompense une structure parmi l’ensemble des candidatures (non lauréat d’une catégorie) qui répond aux grands enjeux du territoire (impact fort sur le territoire, relocalisation, entreprise familiale remarquable, développement d'emplois...).
Son portrait
La genèse du projet ?
Pauline Lambert, dirigeante de NuméroBis, raconte que “je me suis lancée en 2020, à la suite du constat que le secteur du bâtiment génère 3 millions de tonnes de déchets chaque année en Haute-Savoie. Sur ces 3 millions de tonnes, au moins 25% des matériaux seraient encore viables, si ce n’est pas neuf”.
NuméroBis est
la matériauthèque de la Vallée de l’Arve qui sauve les matériaux de construction de la benne. Pauline explique que
“l'association revend ensuite les produits à tarif solidaire à des particuliers, associations ou des professionnels. La plupart du temps, ce sont les entreprises qui nous donnent les matériaux. Cela peut être des revêtements de sol, des menuiseries, des tuiles ou encore de l’isolant”.
N’ayant pas encore de local pour créer leur magasin de matériaux de seconde main, la dirigeante indique que
“nous avons créé un site internet sur lequel un catalogue en ligne répertorie tous les matériaux disponibles. La plupart du temps, nous travaillons en flux tendu sur les chantiers. Nous ciblons des chantiers de déconstruction ou de démolition, où l’on sait qu’il y a un délai important entre le moment où l’on décide de démolir ou bien de rénover et le moment où le chantier débute vraiment”.
Pauline précise que “on se rend donc le plus tôt possible sur le chantier.
Nous faisons un inventaire des matériaux, puis nous les mettons en ligne sur le site internet. Nous prenons les réservations des clients et une fois les matériaux déposés, nous les invitons à venir les récupérer sur place. Sinon, nous les livrons directement chez les clients pour éviter le stockage”.
Pour éviter cette logistique complexe, Pauline nous dit que “le rêve de NuméroBis c’est d’avoir un magasin de matériaux de seconde main avec un atelier de reconditionnement parce que parfois nous avons besoin de nettoyer les objets que nous récupérons (ex : toilettes, lavabos...).
Nous aimerions aussi beaucoup pouvoir proposer un atelier partagé à destination des professionnels ou des particuliers (menuiseries, métallerie...)”.
Une fois les produits vendus, NuméroBis peut réaliser un bilan carbone global à partir de fiches descriptives des matériaux, les FDES (fiche de déclaration environnementale et sanitaire). Pauline explique que
“ces fiches indiquent l’impact carbone de la construction avec ces matériaux, leur traitement en tant que déchet et d’autres données. Nous essayons aussi de récupérer toutes les données liées au transport des marchandises repris par les repreneurs et nous-même sur chaque chantier”.
Les données récoltées sont fournies aux entreprises avec qui l’association travaille (maîtres d’ouvrages, bailleurs sociaux...). Les particuliers et associations ne demandent pas spécialement de bilan carbone, mais sont contents en plus de l’intérêt économique d’agir en faveur de l’environnement.
NuméroBis lors du Grand-Oral sur Radio Mont Blanc
Une actu, un événement, un fait marquant ?
NuméroBis dispose désormais d’un local de stockage de 250m² à Gaillard et va voir son rêve de magasin et atelier partagé se réaliser en 2026 dans un local de 1700m². L’association est également
à la recherche de bénévoles et de nouveaux membres au conseil d'administration pour se développer et maximiser son impact.
Retrouvez plus d’informations sur le site web (www.numerobis-reemploi.fr) et les réseaux sociaux de NuméroBis !