Le dispositif MonPsy a enfin été officiellement lancé.
Il permet à tous les Français de se faire rembourser huit séances chez un psychologue tous les ans, à condition que celles-ci soient prescrites par un médecin traitant.
La listes des professionnels volontaires se trouve sur internet.
Mais elle n’est pas longue : ils ne sont qu’une poignée en Savoie, et il n’y en n’a pas en Haute-Savoie.
Car la mesure, même si son objectif est louable, est vivement critiquée par les psychologues.
Il y a notamment les honoraires fixés : 30 euros la consultation, soit moitié moins que le tarif normal.
Patrick Ange Raoult est le secrétaire général du Syndicat national des psychologues. Il exerce à Chambéry.
ITA Patrick Ange Raoult 2 – MonPsy critique (41’’)Patrick Ange Raoult craint aussi que la faiblesse des honoraires demandés entraîne une prise en charge « low cost » des patients.
Il craint aussi un effet d’aubaine de certains psychologues souhaitant se constituer leur patientèle.
Le syndicat dénonce également une autre condition d'accès à MonPsy : les séances doivent être prescrites par un médecin traitant.
Or, des études prouvent que cette étape a tendance à retarder de plusieurs années la prise en charge psychologique, jusqu'à 8 ans.
ITA Patrick Ange Raoult 1 – MonPsy critique (35’’)Autre critique de ce dispositif : l’enveloppe allouée au dispositif MonPsy est trop faible par rapport aux besoins. Les 50 millions d’euros décidés pour cette année ne permettront que de couvrir 3 % de ces besoins.
Le Syndicat national des psychologues a décidé de boycotter ce dispositif.