Les entreprises de BTP de Haute-Savoie tirent la sonnette d’alarme.
Il n’y a bientôt plus de sites de stockage des terres issues des chantier, et les camions doivent parcourir des dizaines de kilomètres pour se débarrasser de leur chargement.
Les élus du département ont bien été approchés pour en créer des nouveaux, mais s’ils sont d’accord sur le principe, leur discours change dès qu’il s’agit de leur terrain.
Pourtant, la problématique ne concerne pas seulement les entreprises.
C’est une question de pollution et de santé publique. Tous les ans en Haute-Savoie, 10 000 logements sont construits.
La construction d'un seul de ces logements entraîne l'équivalent de 25 camions de terre à stocker. Olivier Aubert est le président de la Fédération du BTP en Haute-Savoie. Il dirige une entreprise de la vallée de l’Arve.
ITA Olivier Aubert 1 – Terre de chantier BTP (42’’)Si trouver des nouveaux sites est si complexe, c'est qu'ils ont très mauvaise presse.
Pourtant,
ils n'accueillent que pour une période limitée dans le temps et fixée à avance, ce qu'il reste des décaissages nécessaires à tout chantier. Il n'y a donc aucune pollution.
C'est ce que rappelle Olivier Aubert, tout en déplorant un manque de courage politique de la part des élus.
ITA Olivier Aubert 2 – Terre de chantier BTP (43’’)La Fédération du BTP de Haute-Savoie est en train de travailler avec France Nature Environnement pour tenter d’identifier des sites potentiels, sans que cela n’ait d’incidences sur la faune et la flore.
Cette pénurie de sites de stockage entraîne également un surcoût dans le traitement du mètre cube de terre résiduelle.