Les gendarmes sont venus
perquisitionner mardi
la mairie de Chamonix et la
Compagnie du Mont Blanc. Ils ont
saisi des
documents et des ordinateurs. La
perquisition porte en fait sur le
contrat des remontées mécaniques. La
Cour régionale des comptes s'est en effet plongée sur les
modalités d'attribution de ce contrat, signé fin 2013 entre la commune et la
Compagnie du Mont Blanc. Une
délégation de service public (DSP) qui prévoit 477 millions d'euros d'investissement sur 40 ans.
Mais dans un rapport, la
Cour régionale des comptes avait émis des interrogations sur du
favoritisme ou des
irrégularités dans l'attribution de cette DSP. Il faut dire que la mairie de Chamonix est à la fois chargée de choisir son délégataire, mais qu'elle est aussi actionnaire de la
Compagnie du Mont Blanc. Ce montage est légal, mais pause
question sur une éventuelle
prise illégale d'intérêt.
C'est ainsi que la Cour régionale des comptes a fait suivre ses doutes jusqu'au
procureur de la République de Bonneville, qui a saisi
un juge d'instruction. Mardi lors d'une perquisition, ce sont donc 6 gendarmes qui se sont rendus en mairie de Chamonix et au siège de la société des remontées mécaniques pour saisir tous les documents, afin de vérifier d'éventuelles malversations.