Dix jours après la confirmation d'un cas de brucellose dans un élevage bovin de Haute-Savoie, les réactions continuent d'affluer.
Dernière en date : celle de la présidente de la filière reblochon, et vice-président de Haute-Savoie en charge de l'agriculture. Marie-Louise Donzel exige de l'Etat qu'il prenne toutes les actions nécessaires à l'éradication de la brucellose parmi les bouquetins du massif du Bargy. "
On ne peut pas laisser la troisième AOP française avec une telle épée de Damoclès."
En effet, à cause de la découverte d'un cas de brucellose chez une vache d'un troupeau de 219 bêtes qui avait pour habitude de paître dans le massif, c'est l'ensemble du cheptel qui va devoir être abattu, même si des mesures d'éloignement ont été prises dès les premiers soupçons, et que la production animale a été écartée.
Un rappel de reblochons a notamment été déclenché en début de semaine, à cause des risques sanitaires potentiels. La brucellose est en effet transmissible à l'homme par ingestion de produits contaminés.
France nature environnement Haute-Savoie, a également plaidé pour un abattage ciblé des bêtes uniquement malades. "
Comme pour les bouquetins, nous demandons aux pouvoirs publics de préserver les animaux sains et de n’euthanasier que les individus porteurs de la brucellose. En 2021, l’abattage indiscriminé ne doit plus être la seule réponse que notre société soit capable d’apporter à une telle épizootie, explique FNE dans un communiqué. Compte-tenu du taux d'incidence dans ce massif, l’abattage indiscriminé tuerait 8 individus sains sur 10."
Les résultats d'analyses complémentaires - pour notamment connaître si ce cas de brucellose bovine provient des bouquetins, seront connus d'ici quelques jours.