C'est un possible retour en arrière qui inquiète bon nombre d'élus.
Ce mardi 8 avril, les députés se penchent sur le texte de simplification de la vie économique.
Parmi les mesures qui doivent être discutées, figure la suppression des Zones à faibles émissions (ZFE), où les véhicules les plus polluants seront progressivement interdits.
A Lyon et Grenoble par exemple, les véhicules classés Crit'Air 4 ou 5 ne peuvent déjà plus circuler.
En Haute-Savoie, la règle n’est pour le moment pas aussi stricte.
L’agglomération d’Annemasse et le Grand Annecy ont établi un calendrier concernant ces restrictions pour qu’en 2030, seuls les véhicules avec une vignette 3 ou moins aient le droit de rouler.
Mais si cette loi est supprimée, tout sera alors remis en cause, ce que dénonce Pauline Plagnat-Cantoreggi, la vice-présidente de l’agglomération d’Annemasse en charge de la Transition écologique.
ITG Pauline Plagnat Cantoreggi 1 - possible fin ZFE (35’’)Pauline Plagnat-Cantoreggi se demande d’ailleurs qui remboursera les conducteurs qui ont acheté leur vignette pour rien et surtout qui indemnisera les 70 000 euros investis par son agglomération dans les panneaux qui indiquent les entrées et les sorties de ces fameuses Zones à faibles émissions.
En revanche certains opposants expliquent qu’elles obligent les automobilistes à changer de véhicule et que les plus propres coûtent trop chers aux conducteurs.
A Annemasse, les élus expliquent que cette mesure vise au contraire à réduire les inégalités sociales, notamment sur le plan de la santé.
ITG Pauline Plagnat Cantoreggi 2 - possible fin ZFE (40’’)Selon Pauline Plagnat-Cantoreggi, cette suppression serait d’autant plus regrettable que la mesure a été imposée aux collectivités locales et qu’elles ont dû réaliser un véritable travail de pédagogie auprès des habitants.
Un sentiment également partagé par Frédérique Lardet, la présidente du Grand Annecy.
ITG Frédérique Lardet 3 - possible fin ZFE (35’’)Frédérique Lardet dénonce également un retour en arrière. Elle estime qu'un million d'euros ont déjà été investis pour la mise en place de cette ZFE.
Elle met également en avant l'enjeu de santé publique, et l'augmentation de la pollution si les ZFE venaient à être supprimées.