Thyez : la colère des salariés de Frank et Pignard ne retombe pas

Publié par La Rédaction Radio Mont Blanc - -

Une trentaine s’est rassemblée ce lundi matin pour dénoncer le fait que la direction emploie des intérimaires, au lieu de rappeler des salariés fraîchement licenciés.

Le vendredi 31 juillet dernier, le Tribunal de Grenoble validait le rachat de l’usine de décolletage Frank et Pignard par son précédent patron. Cela signifiait le licenciement de 237 employés pour raison économique, notamment de la main d’œuvre, (des agents de fabrication, des contrôleuses visuelles…).

Mais depuis la reprise de l’activité ces dernières semaines, le directeur fait appel à des intérimaires externes. Selon Gyslaine Garde, l’une des salariées licenciées après 30 ans d’ancienneté, le directeur s’était engagé à ne pas faire appel à l’interim et donner du travail, en priorité, à ses ex-employés.

ITC Gyslaine Garde 1 - Frank et Pignard sept 2020 (37’s)

Joint par téléphone, le directeur général Marc Horellou a refusé d’accorder une interview, et dément la présence d’intérimaires au sein de Frank et Pignard.

Pourtant, à l’intérieur de l’usine, Didier Jancart, décolleteur multibroches fait partie des survivants de la vague de licenciés. Il partira à la retraite dans 9 mois, et a vu, de lui-même, les intérimaires sur place.

ITC Didier JANCART 3 - Frank et Pignard sept 2020 (26’s)

Le délégué syndical CGT Hamdi Rafik ne comprend toujours pas pourquoi la direction a préféré licencier ses employés, plutôt que de profiter des aides que proposent l’État, dans le contexte de la crise sanitaire.

ITC Hamdi Rafik 2 - Frank et Pignard sept 2020 (31’s)

Pour Géraldine d’Incau, déléguée syndicale CFTC, ce rassemblement ce lundi matin était surtout une nouvelle occasion de dénoncer un patron qui profite d’un système mal ficelé.

ITC Géraldine D’INCAU 4 - Frank et Pignard sept 2020 (28’s)

Les syndicats qui ont aussi dû intervenir en urgence la semaine dernière, pour que les salariés licenciés puissent encore bénéficier de la mutuelle entreprise, le temps de retomber sur leurs pattes. La direction a reconnu « légitimes » les inquiétudes des salariés quant à la perte de cette mutuelle entreprise, qui leur est finalement reconduite pour un an.

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