Les communes de Savoie ne protègent pas suffisamment leur population contre le risque d'avalanche.
C'est le constat inquiétant que fait l'association AIRAP, l'Association pour l'iInformation sur les risques d'avalanches urbaines et leur prévention. Créée en 2005 par des parents des victimes de la catastrophe de Montroc, qui avait coûté la vie à 12 personnes, elle oeuvre depuis à améliorer la prévention et la protection autour des risques avalancheux.
Elle a réalisé un audit des communes des Alpes françaises sur la question.
Si la Haute-Savoie et les Alpes-Maritimes font figure de bons élèves, la situation est tout autre en Savoie, en Isère et dans les Hautes-Alpes.
Elle estime que dans ces trois départements, 140 communes présentent une ou plusieurs lacune en termes de prévention : cartographie des risques non faite ou trop ancienne, absence de système d'alerte à destination de la population, ou encore absence d'un plan d'évacuation.
C'est l'avalanche survenue en avril dernier à Val Thorens qui a poussé l'association à prendre les devants. La coulée, qui avait terminé jusqu'à l'entrée de la station, avait causé la mort d'un jeune Britannique de 27 ans.
L'AIRAP voit également à long terme, et s'inquiète des possibles conséquences sur le déroulement des Jeux olympiques et paralympiques de 2030, qui auront lieu dans les Alpes françaises.
Elle a d'ailleurs écrit au CIO (Comité international olympique) et au COJO (Comité d'organisation des Jeux olympiques) pour les alerter sur la question.