Sallanches : la colère du maire après la décision de justice sur la centrale hydroélectrique

Publié par La Rédaction Radio Mont Blanc -
© Régie électrique Sallanches

La micro-centrale hydroélectrique sur la Sallanche devra attendre un peu avant de fournir de l’électricité.

L’équipement a été mis en service le 5 décembre dernier et devrait fournir tous les ans l’équivalent de la consommation de 20 % des ménages de Sallanches.

Son inauguration était prévue pour le mois prochain.

Cependant, la semaine dernière, le tribunal administratif de Grenoble a annulé l’autorisation accordée à l’équipement, au motif qu’il portait une atteinte trop importante à la biodiversité locale.

Anne Lassman Trappier est la présidente de l’association France Nature Environnement en Haute-Savoie, qui a déposé les recours en justice.

Elle explique ce qui est reproché à cette centrale hydroélectrique.

ITA Anne Lassman Trappier 4 – Centrale hydroélectrique Sallanches (36’’)

De plus, ce genre de micro-centrale - qui fleurit sur le territoire alpin depuis plusieurs années, a bien souvent un coup environnemental trop important par rapport à l'électricité produite.

C'est ce que France Nature Environnement reproche à l'équipement de Sallanches, comme l'explique Anne Lassman-Trappier.

ITA Anne Lassman-Trappier PIF 3 – Centrale hydroélectrique Sallanches (21’’)

C’est en effet au printemps que le débit de l’eau est le plus fort, à la faveur de la fonte des neiges.

Georges Morand, le maire de Sallanches, est conscient de cette situation. Mais lui préfère voir l’avantage à l’année.

ITA Georges Morand PAF 3 - Centrale hydroélectrique Sallanches (23’’)

Les autorités ont désormais un an pour démonter l'équipement. Elles ont jusqu'au 6 décembre 2023.

Incompréhensible pour Georges Morand, surtout au moment où la souveraineté énergétique est au coeur des débats.

ITA Georges Morand 2 – Centrale hydroélectrique Sallanches (40’’)

La préfecture de Haute-Savoie, qui est celle visée par cette décision de justice, va faire appel.

Le maire de Sallanches, qui est prêt à aller jusqu’au Conseil d’État, va demander l’autorisation de faire fonctionner cette micro centrale le temps que le procès en appel soit programmé, ce qui peut prendre plusieurs années.

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