Encore une polémique sur le toit de l’Europe.
Samedi, un Italien est parti de Gênes en vélo, puis a laissé son 2 roues au lac Combal, juste au-dessus de Courmayeur, où l'attendait un guide de haute montagne avec qui il a atteint le sommet du Mont Blanc dimanche matin.
Le tout en 14 heures, 42 minutes et 14 secondes, soit presque deux heures de moins que le précédent record.
Cet exploit aurait pu rester dans les annales, si ce n'est la manière qu'a choisi l'Italien pour redescendre : il a fait appel à un hélicoptère.
Cette décision a été beaucoup critiquée dans le monde de l'alpinisme : la descente fait partie de la performance sportive, et ne pas la faire invalide le reste de la course, si impressionnante soit-elle.
Surtout, si la pose d’hélicoptère sur le Mont Blanc est autorisée côté italien, elle est interdite côté français, en vertu de la réglementation du site classé du Mont-Blanc et de l'arrêté de protection des habitats naturels (APHN).
Jean-Marc Peillex, le maire de Saint-Gervais, a immédiatement dénoncé ce comportement : "
les hurluberlus sont de retour".
Il a fait savoir qu'une plainte allait être déposée contre l'Italien pour non-respect de la réglementation.
L'ONG environnementale Mountain Wilderness a également réagi : "
le Mont-Blanc n'est ni un stade ni un aéroport. Quand va-t-on enfin préserver ce sommet d'une marchandisation excessive et nuisible ?".
Elle appelle autorités françaises et italiennes à se mettre d'accord quant aux activités autorisées sur le toit de l'Europe.