Massif du Bargy : 20 bouquetins, non marqués, seront tirés pour lutter contre la brucellose

Publié par La Rédaction Radio Mont Blanc -
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Un arrêté de tir sélectif d’une vingtaine de bouquetins a été signé par la préfète de Haute-Savoie.

C’est une décision qui ne manquera probablement pas de faire réagir les associations de protection animale et de défense de l’environnement.

Alors que la brucellose, maladie bactérienne très contagieuse chez les bovins et les petits ruminants est présente dans la population de bouquetins du massif du Bargy depuis 2012, la nouvelle préfète de la Haute-Savoie, Emmanuelle Dubée, a signé le 15 avril 2025, un arrêté de tir sélectif limité à une vingtaine de bouquetins non marqué. Cet arrêté qui met en œuvre les différentes prescriptions scientifiques émises par l’ANSES, a fait l'objet d'un avis favorable du Conseil national de la protection de la nature (CNPN). Car les différents services et agences de l'État continuent à surveiller étroitement l’évolution de la situation sanitaire puisque la maladie peut en effet se transmettre à l’Homme et entraîner de graves conséquences, à la suite de la consommation de produits laitiers au lait cru provenant d’animaux infectés, ou après contact direct avec des animaux atteints de brucellose.

Des résultats insatisfaisants en 2024


Plusieurs mesures de biosécurité, de surveillance et de lutte ont été mises en œuvre depuis plusieurs années pour limiter les risques de propagation de la maladie. Mais la préfecture de Haute-Savoie explique par communiqué que la campagne 2024 de surveillance par captures a néanmoins détecté une persistance de la circulation de la brucellose dans le massif du Bargy, avec 6 individus atteints sur 57 bouquetins non marqués testés.

C’est pourquoi l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a préconisé dans son dernier avis, le tir sélectif d’individus non marqués dans les secteurs du Petit et du Grand Bargy. Ces tirs sont une mesure complémentaire aux captures-tests déjà en vigueur sur le massif. L’avantage de ces tirs est de pouvoir intervenir dans les secteurs où les captures sont particulièrement difficiles en raison de leur inaccessibilité et du risque de fuite de l’animal.

"Cette action résolue vise à garantir la santé des consommateurs et à éradiquer cette maladie, tout en préservant notre biodiversité" précise par communiqué la préfecture de la Haute-Savoie.

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