La commune de Marignier va-t-elle perdre une de ses entreprises phares ?
Au 31 décembre 2024, la production risque en effet de s’arrêter dans l’usine Bosch.
Les activités parallèles lancées ces dernières années ne suffisent pas à compenser la baisse des commandes.
La direction générale a donc décidé de démanteler les lignes pour les rapatrier en Europe de l’Est. 153 emplois sont en jeu.
Cela fait deux ans que le flou persiste.
La direction a bien tenté de moderniser le site et de diversifier ses activités, en vain.
Une électrification des systèmes de direction est entreprise. Mais cela
"a entraîné une baisse des volumes de production des systèmes hydrauliques qui n’est pas compensée par des commandes en électrique" explique Grégory Challamel, le directeur du site.
Alpsolu a également été lancé. Mais cette offre de services pour les industriels de la vallée ne prend pas et aujourd’hui, elle ne permet pas de compenser les baisses de production.
Dans l’usine, sur les quatre lignes qui existaient, une est déjà démantelée. Une autre va l’être très rapidement. Les machines seront envoyées en Europe de l’Est.
Cet arrêt progressif de la production a bien sûr des conséquences sur le moral des salariés sur place, comme en témoigne Géraldine Roux, responsable CGT.
Cela fait 30 ans qu’elle travaille à Bosch Marignier.
ITA Géraldine Roux 3 – Bosch Marignier (35’’ )Des discussions avec un repreneur se tiennent depuis plusieurs mois, mais les salariés sont pour l’instant sans nouvelles. Ce que dénonce Géraldine Roux.
ITA Géraldine Roux 2 – Bosch Marignier (39’’)La direction haut-savoyarde assure, par la voix de Grégory Challamel, que
"nous échangeons régulièrement avec les représentants du personnel et les collaborateurs du site sur la situation".
Le site de Marignier n’est pas le seul site de Bosch qui traverse des difficultés.
C’est également le cas à Onet-le-Château, dans l’Aveyron, et à Mondeville, dans le Calvados.