Haute-Savoie : les stations de moyenne montagne réflechissent à leur transition

Publié par La Rédaction Radio Mont Blanc -
© Radio Mont Blanc

Les stations de moyenne montagne débattent de leur avenir.

En février 2024, la cour des comptes a publié un rapport de plus de 150 pages sur les risques encourus par les stations de ski en France. Elle a notamment utilisé un indice de vulnérabilité pour les évaluer.

Certaines ont eu des notes assez hautes. Mais, contrairement à l’école, dans ces documents plus cette note est élevée, plus la copie est mauvaise. Par exemple, Chamonix est à 1, alors qu’en moyenne les stations des Aravis tournent autour de 4 et 5. A Praz-sur-Arly, qui fait partie du même domaine que Notre Dame de Bellecombe et Flumet, la note est de 11,67. Selon ce rapport, l’alerte est donc grande.

Mais, Yann Jaccaz, le maire de Praz-sur-Arly, l’assure, des changements ont déjà été lancés depuis plusieurs années sans avoir besoin d’un tel rapport.

ITG Yann Jaccaz 1 - cours des comptes stations un an après (38’’)

La communauté de communes du Pays du Mont-Blanc a d’ailleurs réalisé une étude appelée « Clim Snow ».

Débutée il y a dix ans, elle a notamment permis de définir que l’activité des sports d’hiver est encore possible jusqu’en 2050 sur le domaine skiable du Val d’Arly.

Le maire de Praz-sur-Arly dénonce ainsi un rapport mal expliqué au grand public.

Selon Yann Jaccaz, les gens n’ont pas compris qu’il s’agissait de plusieurs facteurs combinés.

Dans la note attribuée aux stations, il est notamment question de l’impact qu’aurait une réduction de l’activité économique sur les communes et domaines skiables concernés.

Et pour le maire, il faut tenir compte de l’ensemble de ce contexte pour mettre en place des mesures, ce qu’a décidé de faire la commune de Praz-sur-Arly.

ITG Yann Jaccaz 3 - cours des comptes stations un an après (37’’)

Mais la station du Pays du Mont-Blanc n’est pas la seule à se questionner sur son avenir.

Un "sommet du Semnoz" pour discuter de son avenir


Dans le bassin annécien, le débat autour du domaine skiable du Semnoz est important.

Cette station de ski familiale située sur les hauteurs d’Annecy est un symbole de la problématique rencontrée par les stations de moyenne montagne : elles nagent entre deux eaux.

A la fois, elles ont encore assez de neige pour fonctionner une partie de l’année mais elles doivent aussi souvent et de plus en plus fermer une partie de leurs pistes et de leurs remontées mécaniques lorsque l’or blanc manque, parfois même en pleine saison hivernale.

Mais avec ces périodes d’ouvertures tronquées, ce sont les collectivités qui doivent mettre la main à la poche, à commencer par l’agglomération. Et pour le maire d’Annecy, François Astorg, cette situation ne peut pas rester sans évoluer.

Il appelle l’ensemble des acteurs concernés et les citoyens à se réunir pour un « Sommet du Semnoz », mais également pour évoquer l’avenir du ski à moyenne altitude.

ITC Francois Astorg 2 - cours des comptes stations un an après (39’’)

Pour l’heure, le maire d’Annecy n’a pas encore eu de retour concernant de possibles participations à ce sommet du Semnoz qu’il appelle de ses vœux.

Vous en voulez encore ?

>> Tous les articles