La problématique n’est pas nouvelle mais les coûts de production des exploitations agricoles ont encore augmenté ces derniers mois.
En cause, la guerre en Ukraine et la spéculation autour de plusieurs ressources.
L'engrais, les céréales mais aussi les carburants connaissent une hausse des prix.
A Taninges, Jean-Philippe Marchesi est le gérant de la ferme de Maneguet qui produit du lait et de la viande.
Chaque semaine les prix de l’alimentation du bétail, nécessaire pour faire fonctionner l’exploitation, augmentent de plusieurs dizaines d’euros :
ITY Jean Philllipe Marchesi 1 – Hausse charge exploitations 0’32Une situation qui peut mettre en péril la vie de l’exploitation selon Jean-Philippe Marchesi.
L’heure est à la réduction des dépenses. Le gérant n’hésite pas à laisser certains tracteurs à l’arrêt face à la hausse des prix du carburant. Le prix du Gazole Non routier (GNR) est passé de moins d’un euro à plus d’un euro et demi le litre en un an.
A Passy, Guillaume Mollard est l’un des gérants du GAEC Le Vivier qui possède environ 150 bêtes pour produire du lait et de la viande.
Il pointe également du doigt une hausse des charges difficilement répercutables :
ITY Guillaume Mollard 2 – Hausse charge exploitations 0’39Concernant la viande, il est possible de répercuter la hausse des charges sur le consommateur puisque la vente s’effectue en vente directe.
Opération impossible sur le lait, vendu en coopérative, dont les prix ont déjà été fixés en fin d’année dernière.
La FDSEA de Haute Savoie évoque une hausse de plus de 10 % des charges pour la filière laitière depuis le début de l'année. Une augmentation des coûts encore plus difficile à absorber pour les jeunes agriculteurs plus endettés et qui déplorent une trésorerie moins importante, selon la FDSEA.
La loi Egalim 2, votée en automne 2021, doit permettre aux agriculteurs de pouvoir renégocier les prix en fonction d’éventuelles augmentations des coûts de production.