Bientôt les grandes vacances pour les élèves français. Elles commencent jeudi.
Les enseignants et les syndicats pensent déjà à la rentrée de septembre. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ne l’abordent pas avec sérénité.
La situation n’a jamais été aussi inquiétante : en Haute-Savoie, les ouvertures/fermetures de classes ont été décidées sur un nombre d’élèves en-deçà de la réalité.
Les services de l'Education nationale en ont prévu 100, soit 200 de moins que ce que prévoient les syndicats.
Ils craignent des classes surchargées.
Benjamin Lombard est le co-secrétaire départemental du syndicat d’enseignants SNUipp-FSU.
ITA Benjamin Lombard 1 – Carte scolaire rentrée 2022 syndicat (42’’)Selon le syndicat, il faudrait embaucher entre 80 et 100 contractuels à la rentrée pour assurer les cours en Haute-Savoie.
Les syndicats craignent d’arriver, dans quelques années, à une libéralisation totale de l’Education nationale, avec un recrutement confié aux écoles. Ce qui aggravera les inégalités.
A ce problème de sous-dotation, s'ajoutent un autre problème plus structurel : le métier ne fait plus rêver.
Les démissions dans les rangs des professeurs en poste se multiplient, et les concours d’enseignants ne font plus le plein.
Benjamin Lombard détaille la situation.
ITA Benjamin Lombard 2 – Carte scolaire rentrée 2022 syndicat (39’’)Les syndicats d’enseignants de Haute-Savoie réclament une prime de vie chère, comme à Paris. Mais ils n’ont toujours pas obtenu gain de cause, malgré les promesses de politiques.
Cette réforme de la formation pose un autre problème : les stagiaires peuvent désormais être envoyés dans d’autres départements de l’académie. Certains préfèrent démissionner plutôt que se retrouver loin de chez eux.