Le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques 2030 a été officiellement créé mardi 18 février 2025.
L’ensemble des parties prenantes de l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques des Alpes Françaises 2030 s’est réuni au Groupama stadium de Lyon pour l’Assemblée générale constitutive du COJOP. S’est déroulée dans la foulée une conférence de presse, devant plus de 130 journalistes, en présence d’athlètes olympiques et paralympiques, des représentants du mouvement sportif et des collectivités impliqués ainsi que des partenaires institutionnels et olympiques.
©CNOSFKMSPAprès la rétractation surprise et tardive du biathlète multi champion olympique Martin Fourcade, c’est donc le haut-savoyard et multiple champion du monde et champion olympique de ski de bosses aux Jeux d’Albertville en 1992 Edgar Grospiron qui a été officiellement nommé ce mardi 18 février à la présidence du COJOP. David Lappartient le président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) explique ce choix.
ITC David Lappartient 2-Lancement COJOP 2030 (33’s)Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y a du pain sur la planche pour que tout soit prêt d’ici 5 ans dans les Alpes françaises. Voici le programme d’Edgard Grospiron ces prochaines semaines.
ITC Edgard Grospiron 1-Lancement COJOP 2030 (36’s)Edgard Grospiron se fixe 4 mois pour y voir plus clair sur les dossiers urgents et graver dans le marbre la carte des sites qui accueilleront les épreuves. Elles seront réparties sur quatre grands pôles (Haute-Savoie, Savoie, Briançon et Nice). La station de Val d'Isère attend notamment de savoir si elle sera finalement intégrée pour soulager Méribel et Courchevel. Edgard Grospiron lui se rendra dans un mois en Grèce pour présenter le projet Alpes 2030 lors de la 144e session du Comité International Olympique (CIO).
Un budget plafonné à 1.9 Milliards d’euros
Sur le papier, la France a pour objectif d’organiser « les Jeux d'hiver les moins chers de l'histoire » selon les mots ambitieux de Renaud Muselier. Le tout, dans un contexte budgétaire contraint avec une enveloppe d'1,9 milliards d'euros pour le Cojop (et un milliard pour la Solideo, chargé des ouvrages olympiques), dont un peu moins de 500 millions d'argent public.

Il s’agit du plus bas budget de l’histoire des Jeux d’hiver mais il est bel et bien cohérent selon la ministre des Sports, Marie Barsacq.
ITC Marie Barsacq 3-Lancement COJOP 2030 (43’s)Le budget de fonctionnement du COJOP sera financé par un ensemble de partenariats publics et privés ainsi qu’une contribution du CIO, avec la vente de billets et des offres VIP, il reposera donc essentiellement sur la recherche de sponsors.
Pourquoi Lyon et pas Grenoble ?
Aussitôt lancé, le COJOP 2030 fait déjà polémique avec le choix de Lyon comme centre névralgique des Jeux d’hiver 2030. Une décision qui déplaît notamment au président du comité départemental olympique et sportif de l'Isère qui trouvait l’emplacement de Grenoble plus adapté dans l’identité alpine.

Un choix géographique porté par des questions de mobilité explique le président de la région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur Renaud Muselier.
ITC Renaud Muselier-Lancement COJOP 2030Le département de l'Isère qui est d’ailleurs pour l'instant absent de la carte des épreuves des Jeux olympiques 2030. Tandis que le Stade Lyonnais serait pressenti pour accueillir la cérémonie d'ouverture.
Des Jeux vraiment respectueux de l’environnement ?
Dans un écosystème fragilisé, la neige artificielle, la pollution, et la question de l’empreinte carbone planent telle une épée de Damoclès au-dessus des Jeux d’hiver 2030 pour les associations écologistes et plusieurs collectifs citoyens qui redoutent l’évènement. Les mots « transition écologique, sobriété et montagne durable » ont justement été prononcés à maintes reprises ce mardi 18 février 2025 par les différents interlocuteurs. Une promesse et un engagement pris à l’heure du réchauffement climatique.

Selon le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes Fabrice Pannekoucke, la compétition reposera sur trois dimensions majeures : la sobriété, l’éthique et la gouvernance. Il s’en explique.
ITC Fabrice Pannecoucke-Lancement COJOP 2030Son homologue sudiste Renaud Muselier évoque même un modèle "anti-Sotchi, anti-Pékin", en référence aux JO organisés en Russie et en Chine, en 2014 et 2022.