Contamine-sur-Arve : faute de personnel, l'hôpital régule ses urgences la nuit

Publié par La Rédaction Radio Mont Blanc -

Le Centre Hospitalier Alpes Léman (CHAL) décide de réguler son service d’urgences pour ménager ses équipes soignantes la nuit.



L’afflux de patients est très important aux urgences du CHAL. Pour pallier ce nombre d’arrivées élevé, une régulation des personnes pouvant venir aux urgences a été décidée.



Avant de venir à l'hôpital, les patients sont invités à contacter le 15.



S'ils n'ont pas respecté cette recommandation, à leur aux urgences, leur état est référencé par un régulateur selon certains critères.

Cet état est classé sur une échelle entre 1 et 6. S’il se situe dans les trois premiers échelons, le patient est pris en charge. Si ce n’est pas le cas, il est alors réorienté vers une maison médicale ouverte la nuit.


Il s’agit d’un tri nécessaire entre les personnes ayant besoin de soins immédiats et ceux pouvant attendre le lendemain.


Cyrille Grange, chef du service des urgences du CHAL, insiste sur la responsabilité de chacun afin de ne pas engorger les hôpitaux.


ITG Cyrille Grange 1 - Régulation CHAL


Durant la journée, les équipes sont plus importantes et la fatigue moins présente pour les patients et les soignants.


De plus, le CHAL connaît des difficultés en matière d’effectif. Des intérimaires sont notamment appelés en renfort durant la période estivale. Le service fait face à des départs vers la Suisse comme dans beaucoup d’entreprises haut-savoyardes.


Mais au-delà des travailleurs frontaliers, il s’agit d’une problématique nationale dans les services de santé : le manque de moyens.

Elle est d’ailleurs une des principales raisons de cette régulation selon Cyrille Grange.


ITG Cyrille Grange 2 - Régulation CHAL


Les maladies non prises en charge par les urgences la nuit sont par exemple les lumbagos, les douleurs de genoux chroniques ou encore des douleurs d’oreille. 20% des patients qui se rendent aux urgences ne sont pas dans un état qui nécessite une prise en charge immédiate.


Cyrille Grange espère voir cette mesure marquer les esprits.

Si le flux d'arrivées nocturnes ne diminue pas, la régulation des urgences pendant la nuit pourrait se prolonger au-delà de l'été.

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