Ce mercredi 23 mars, une centaine de personnes étaient rassemblées au sein de l’amphithéâtre du collège de Cluses.
Des personnels de l'éducation nationale, des animateurs des services jeunesse, des éducateurs et des psychologues, notamment, étaient à l’écoute de Bertrand Mayol, formateur du rectorat sur le harcèlement.
Pendant une matinée, ce professeur d’anglais au collège du Verney à Sallanches a présenté notamment la méthode scandinave dite de la préoccupation partagée pour lutter contre l’intimidation scolaire, et non pas le harcèlement scolaire, un terme qu’il évite.
Une méthode axée sur la victime mais aussi sur le ou les intimidateurs. Des intimidateurs qu’il convient de ne pas juger. C’est ce que rappelle Bertrand Mayol :
ITY Bertrand Mayol – Intimidation scolaire 0’29Le formateur insiste sur l’importance de faire sortir l’intimidateur du processeur d’intimidation, car ce dernier est bien souvent « coincé entre sa répugnance à faire souffrir les autres et son incapacité à se libérer du regard du groupe ».
Concrètement, cette méthode implique plusieurs rencontres avec le ou les intimidateurs après un premier entretien avec la victime.
Une infirmière du collège Geneviève Anthonioz De Gaulle de Cluses était présente. Elle retient plusieurs enseignements :
ITY Infirmière Collège Cluses 2 – Intimidation scolaire Cluses. 0’29Selon le formateur, il est très important de ne pas sanctionner l’intimidateur pour ne pas le victimiser et fédérer le groupe contre la victime.
La directrice de l’école de La Crête à Thyez, Alexandra Léger, juge cette intervention nécessaire :
ITY Alexandra Léger 3 – Intimidation scolaire Cluses 0’38Bertrand Mayol, référent formateur départemental Education Nationale sur le harcèlement scolaire, souligne un taux de réussite de 82 % avec cette méthode.
Une méthode qui conduit parfois certains intimidateurs à devenir des « protecteurs », selon Bertrand Mayol.
La MPP (Méthode de la préoccupation partagée) peut être menée par un ou plusieurs adultes au sein d’un établissement.
Selon les derniers chiffres dévoilés par le gouvernement, 5% à 6% des élèves seraient victimes d’harcèlement scolaire. Un chiffre qui serait sous-évalué selon certaines associations.
L’opération était menée par la communauté de communes Cluses Arve et montagnes, en partenariat avec l'éducation nationale et le service jeunesse de la Ville de Cluses.