Malgré les récentes annonces faites ces dernières semaines pour les soutenir, les boulangeries continuent de souffrir.
Comment beaucoup d’autres professions, elles prennent de plein fouet la hausse générale des prix. Il y a la facture d’électricité qui s’envole : elle a été multipliée par 5 pour certains. Quant aux matières premières (le lait, le sucre, le beurre….), les prix ont doublé en quelques mois.
Cette hausse est telle que la profession craint d’assister à de nombreuses fermetures de commerces dans les prochains mois. Audrey Bourdier est allée à la rencontre de professionnels de la vallée de l’Arve.
ENRO Audrey 2 – Boulanger inflation (1’11)Pour limiter la casse,
les boulangers ont répercuté une petite partie de cette hausse sur leurs produits. Certains ont arrêté de produire des pâtisseries.
Tamara Engelric est la gérante de deux boulangeries à Bonneville : Ma boulangerie et La maison des pains.
Elle a décidé de faire payer, à partir du 1er février, les sachets de pain à ses clients. La sacherie lui coûte tous les ans 40 000 euros.
ITA Tamara Engelric 1 – Boulanger inflation (31’’)Pour l’instant, Tamara Engelric n’a qu’une visibilité sur deux mois.
Au-delà, elle ne sais pas si elle aura la trésorerie suffisante pour amortir la hausse des prix.Sylvie Richard est la gérante des deux boulangeries Richard, à Chamonix. Elle aussi tente de réduire à la marge les coûts.
ITA Sylvie Richard 5 – Boulanger inflation (39’’)Mais ces économies de bout de chandelle ne seront pas suffisantes pour amortir l’augmentation de la facture d’électricité de Sylvie Richard.
En janvier, celle-ci passera de 8 000 euros à 30 000 euros. Quant aux aides annoncées par le gouvernement, pour l’instant ils n’en voient pas la couleur. Sylvie Richard a bien rempli un document, mais sans grand espoir.
ITA Sylvie Richard 3 – Boulanger inflation (39’’) La profession craint que cette hausse inédite des prix n'entraîne des fermetures de commerces en série.