L’une de ses voisines, résidente secondaire, a pris un avocat pour demander la fin des nuisances.
C’est une affaire qui n’est pas sans rappeler celle du coq Maurice, sur l’île d’Oléron en 2019. Mais cette histoire se déroule dans le village savoyard de Saint-Ours, situé entre Aix-les-Bains et Rumilly en Haute-Savoie.
Sandrine Dagand, mère de famille âgée de 39 ans, y est éleveuse de poules pondeuses en plein air depuis mai 2022. L'exploitation se nomme "Les P'tiotes Polailles" . Elle a d’abord pris un premier lot de 500 poules avant d’atteindre un groupe de 936 volatiles.
C’est là que débute le conflit de voisinage avec une résidente secondaire originaire de Suisse, qui possède un chalet en contrebas de l’exploitation et dénonce les nuisances sonores de l’élevage et a depuis pris un avocat comme l’explique l’agricultrice.
ITC Sandrine Dagand 1-Les P’tiotes polailles (50’s)De son côté l’éleveuse confirme respecter toutes les règles en vigueur.
ITC Sandrine Dagand 3-Les P’tiotes polailles (20’s)Entre-temps , l'éleveuse a tout de même calfeutré les fenêtres du hangar agricole pour éviter que la lumière n’excite les poules. Mais la procédure suit son cours. Et Sandrine Dagand avoue ne pas comprendre la situation. ITC Sandrine Dagand 2-Les P’tiotes polailles (30’s)
La retraitée plaignante demande que l’éleveuse baisse le nombre de poules, ce qui reviendrait à ne plus être viable et fermer l’élevage. La construction d’un mur anti-bruit, suggéré par la plaignante, n’est pas possible puisque le terrain est agricole et qui plus est, en pente. Il est également inutile d’insonoriser le poulailler puisqu’il s’agit d’un élevage en plein air.
Le soutien des syndicats agricoles
Fabien Petit-roulet est le président du syndicat des Jeunes agriculteurs (JA) de la Savoie qui apporte tout son soutien à l’éleveuse.
ITC Fabien Petit-roulet-Les P’tiotes polailles (33’s)La Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) a pris en charge le dossier pour la partie juridique.
Le samedi 9 décembre 2023 une manifestation de soutien à l’éleveuse a rassemblé une cinquantaine de personnes, habitants, élus et agriculteurs.
Une conciliation entre les deux voisines en présence de leurs avocates a eu lieu fin 2023 mais n’a pas permis de régler le conflit. A présent, c’est un médiateur qui doit intervenir et l’affaire suit son cours.
Pour l’heure les poules passent l’hiver confinées à l’intérieur du bâtiment agricole sur décision préfectorale, à cause du risque de grippe aviaire.