Massif du Mont-Blanc : l'arrêté de protection a été signé en présence d'un membre du gouvernement

Publié par La Rédaction Radio Mont Blanc - -

Après des mois de négociations et de discussions, l'arrêté de protection du massif du Mont-Blanc a enfin été signé, hier.

Pour l'occasion, tous les acteurs de la montagne étaient présents en préfecture d'Annecy : les maires de Chamonix, les Houches et Saint-Gervais, les guides de haute montagne, le gestionnaire des refuges et le PGHM.

Et marque de l’importance de ce texte : la secrétaire d’État à la biodiversité, Bérangère Abba, avait fait le déplacement depuis Paris.

ITA Bérangère Abba 2 – Arrêté protection du MB (41’’)

Le texte établit des règles précises dans le massif : il liste les activités autorisées, le matériel autorisé et encadre les bivouacs.

De quoi permettre aux forces de l’ordre de lutter contre les comportements abusifs.

Le lieutenant-colonel Stéphane Bozon est à la tête du PGHM de Chamonix.

ITA Stéphane Bozon 1 – Arrêté protection du MB (42’’)

Le texte concerne surtout la voie normale du Mont Blanc. Le bivouac est par exemple interdit en-dehors du camping de Tête Rousse, alors qu’il reste libre sur les autres voies.

Mais l'arrêté conserve aussi la liberté inhérente à l’alpinisme.

Cet équilibre satisfait toutes les parties, y compris de Nicolas Raynaud, le président de la FFCAM, la Fédération des clubs alpins et de montagne, qui gère les refuges de la voie normale.

ITA Nicolas Raynaud 4 – Arrêté protection du MB (35’’)

Eric Fournier, le maire de Chamonix, se satisfait que ses remarques, concernant justement cette liberté de l’alpinisme, ait été prises en compte.

ITA Eric Fournier 3 – Arrêté protection du MB (36’’)

Concrètement, cet arrêté divise le massif en deux zones :
  • La zone centrale, constituée du sommet et de la haute montagne : seuls l'alpinisme, le ski-alpinisme, l'apinisme-parapente et le paralpinisme sont autorisés. Aucun animal de compagnie n'est autorisé
  • La zone de transition, constituée des zones de moyenne montagne : les activités de montagne habituelles (randonnée,...) sont autorisées sur les chemins. Tout écart pourra être sanctionné.
Quant aux animaux de compagnie, ils sont autorisés s'ils sont tenus en laisse.

Le texte fait également la distinction entre la voie normale, très fréquentée, et les autres.

Les restrictions sont beaucoup plus nombreuses sur la voie normale : le bivouac est interdit en-dehors du camping de Tête Rousse, la réservation nominatives dans les refuges est obligatoire.

Par ailleurs, il est désormais interdit de dormir dans l'abri Vallot et à la cabane forestière des Rognes, sauf pour raisons de sécurité.

L'arrêté introduit enfin une réglementation concernant le matériel : "Il est interdit de transporter du matériel ou objets autres que ceux strictement nécessaires à la progression alpine, à la protection individuelle ou collective et à la subsistance".

Une manière d'éviter, qu'à l'avenir, des alpinistes montent avec un jacuzzi, un rameur ou encore un mât de 10 mètres de long, comme ce fut le cas les années passées.

Vous en voulez encore ?

>> Tous les articles