L'enquête, qui a mobilisé 50 policiers des Pays de Savoie et de Paris, a pris plus d'un an.
Ces dernières semaines, neuf personnes ont été interpellées à Annemasse, Gaillard et Douvaine. Une dixième a été arrêtée à Paris.
Elles sont soupçonnées d’être
les proxénètes d’un vaste réseau de prostitution qui exploitait une quarantaine de jeunes femmes, d’origine sud-américaine, et notamment colombienne.
Elles se prostituaient à
Paris, Lyon et Marseille en utilisant des logements loués sur la plateforme AirBnB.
La plupart étaient en situation irrégulière, et envoyaient l'argent gagné à leur famille restée en Amérique du Sud. Elles pouvaient avoir jusqu'à 10 clients par jour.
Les proxénètes, des hommes et des femmes âgés de 30 à 50 ans, s'occupaient de toute la chaîne : ils se chargeaient de faire arriver les prostituées jusqu'en France, louaient les appartements et prenaient les rendez-vous avec les clients.
Les perquisitions au domicile des suspects ont permis de saisir près de 100 000 euros en liquide.
L'enquête a été menée conjointement avec les policiers judiciaires des Deux Savoie et l'Office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH).