Donner les moyens aux enfants de dénoncer les agressions sexuelles dont ils sont victimes.
C’est l’une des problématiques à laquelle essaie de répondre l’éducation nationale.
Début avril, une conférence a été organisée au lycée Charles Poncet de Cluses avec des membres des forces de l’ordre, les professeurs et le proviseur de l'établissement.
Un film de sensibilisation a été diffusé. On y voit une jeune collégienne victime d’une agression qui souhaite porter plainte un an après les faits. Une plainte qui est classée sans suite à cause du délai passé depuis l'agression.
Cette donnée est importante pour Charlotte Limonier, officier adjoint prévention et membre du groupement de gendarmerie de la Haute-Savoie.
ITG Charlotte Limonier 1 - violences sexistes lycée Cluses (43’’)Pour aider les élèves à comprendre qu’il s’agit d’agressions sexuelles ou de propos sexistes, des gobelets avec des messages leur ont été distribués.
Ils indiquent les niveaux de violences en fonction des actes ou des propos prononcés.
Et pour Frédéric Bablon, inspecteur académique de l’Education nationale, tous les moyens sont bons pour que les adolescents prennent conscience de ce problème.
ITG Frédéric Bablon 2 - violences sexistes lycée Cluses (43’’)Il rappelle également que ces actes peuvent se produire en dehors du lycée, notamment à la maison.
En France en moyenne toutes les 3 minutes, un enfant est victime d’inceste, de viol ou d’agression sexuelle.
Alors pour en parler, le lycée Charles Poncet a également décidé de désigner des sentinelles.
Ces élèves peuvent recueillir la parole des victimes pour tenter de l’orienter et en parler avec les bonnes personnes. Ethan est l’un d’entre eux et prend son rôle à cœur.
ITG Ethan 3 - violences sexistes lycée Cluses (24’’)On estime que 160 000 enfants sont victimes d’agression sexuelle chaque année en France.
Dans le cadre familial, les violences sexuelles commencent très tôt. L’âge médian des victimes est de 7 ans pour les filles et 8 ans pour les garçons.