L’archère haut-savoyarde Amélie Cordeau pense déjà aux prochains JO à Los Angeles.
En ce début 2025 la 1ère Compagnie d'Arc d’Annemasse compte 129 licenciés : 74 hommes et 56 femmes. Les archers s’entraînent en extérieur sur un terrain situé à Vétraz-Monthoux et la salle quant à elle se situe à Gaillard.
Richard Cordeau, qui était lui-même membre de l’équipe de France de tir à l’arc dans les années 90 est le président du club de tir à l’arc d’Annemasse.
ITC Richard Cordeau 1-1ère Compagnie d'Arc d'Annemasse BACDe toutes les disciplines qui étaient présentes aux Jeux olympiques 2024 de Paris, le tir à l’arc faisait partie de celles qui se sont retrouvés à guichets fermés avec 8 000 places parties en 48h pour des spectateurs réunis dans une ambiance de folie. Ce qui prouve, n’en déplaisent à certains, l’engouement pour la discipline qui est bel et bien un sport à part entière.
ITC Richard Cordeau 2-1ère Compagnie d'Arc d'Annemasse BACLe club de la 1ère Compagnie d'Arc d’Annemasse a l’espoir de créer à l’avenir un centre sportif avec une salle de tir permanente.
Et l’une des tricolores qui a notamment fait briller le tir à l’arc aux Jeux de Paris n’est autre que la fille de Richard Cordeau : Amélie Cordeau. A seulement 18 ans l’été dernier, la haut-savoyarde d’Ambilly était la benjamine de l’équipe de France de tir à l’arc.
La Ville d'Annemasse a d’ailleurs organisé, vendredi 24 janvier 2025, une réception officielle en l'honneur de ses trois athlètes olympiques dont Amélie Cordeau à qui il aura fallu du temps pour se remettre de cette expérience olympique intense, entourée parfois de plus de 200 journalistes avec des interviews quotidiennes. Une surmédiatisation soudaine et malheureusement très éphémère, puisqu’elle était, en plus, rentrée de Paris sans médailles. Alors difficile pour les non-médaillés de ne pas avoir le sentiment de tomber dans l’oubli, du jour au lendemain.
ITC Amélie Cordeau 3-1ère Compagnie d'Arc d'Annemasse BACPour l’heure Amélie Cordeau, âgée désormais de 19 ans, est en Corée du Sud pour effectuer un stage de 2 semaines. Etant encore considérée comme junior (U21) elle pourra disputer en août les championnats du monde juniors au Canada. Suivront ensuite les championnats du monde pour lesquels elle sera, on l’espère, sélectionnée, en septembre en Corée.
"Il faut penser à l’après"
Après une année de césure scolaire consacrée à la préparation préolympique, Amélie doit désormais passer son BAC en cette année 2025. Elle conserve toutefois des cours aménagés uniquement le matin pour continuer à pouvoir tirer des flèches l’après-midi et elle doublera le temps nécessaire pour ses études supérieures, afin de se préparer aux Jeux de Los-Angeles avec de nouvelles années de césure en perspective.
Car son père Richard Cordeau le sait "
Même si elle devient championne du monde par exemple, elle ne pourra jamais vivre du tir à l’arc" évoquant le manque de popularité de la discipline qui peine à briller autant que d’autres sports. "
Un numéro 1 mondial en tir à l’arc ne touche même pas ce que peut gagner un joueur de rugby en 2e division" confirme avec lucidité Richard Cordeau. Alors, mieux vaut que sa fille Amélie, prépare l’avenir, en plus de sa carrière sportive.