Dynastar arrête la production des skis juniors au Pays du Mont-Blanc.
L’annonce a été faite aux salariés le 25 novembre 2024. L’entreprise du groupe Rossignol délocalise une nouvelle partie de sa production en Espagne. Cela va entraîner dans les prochaines semaines la suppression de neuf emplois dans l’usine de Sallanches : 1 poste d’encadrement et 8 postes opérateurs.
Pour les salariés, la situation est délicate car ils ne savent pas encore précisément quels employés sont concernés par cette vague de départ. Un contexte d’autant plus difficile à vivre juste avant les fêtes comme l’explique Alain Clergeaud est délégué syndical CGT au sein de Dynastar.
ITG Alain Clergeaud 1 – Licenciement Dynastar (30’’)Les salariés passeront peut-être les fêtes de fin d’année sans savoir qui devra partir et ils ne pourraient être avertis qu’au début du mois de janvier. Une situation très difficile selon Alain Clergeaud.
ITG Alain Clergeaud 3 – Licenciement Dynastar (26’’)Alain Clergeaud travaille lui-même depuis 40 ans au sein de l’usine Dynastar de Sallanches. Au cours de sa carrière, il a vu la société perdre en rayonnement en passant de 850 emplois à l’époque à désormais seulement 66.
ITG Alain Clergeaud 2 – Licenciement Dynastar (26’’)Cette délocalisation était nécessaire selon le groupe Rossignol.
Une baisse d’environ 45% des volumes fabriqués depuis 5 ans selon Rossignol
Le groupe Rossignol explique sa décision par communiqué et évoque "
un projet de consolidation de la production du site sur son cœur de métier et savoir-faire historique : la fabrication de skis à valeur ajoutée, milieu et haut de gamme avec la technologie de construction traditionnelle".
Il précise aussi que "
Ce projet, essentiel face aux enjeux de compétitivité et de rentabilité, signifierait uniquement l’arrêt de la production des skis junior injectés (entrée de gamme, à faible valeur ajoutée) dont le prix de revient engendre depuis plusieurs années une baisse régulière des volumes. Le site continuera sa production sur toutes ses autres lignes".
Toujours selon le groupe, "
le site de production de Sallanches rencontre, en effet, une concurrence forte liée à ce marché spécifique et fait face à une baisse régulière des volumes fabriqués d’environ 45% depuis 5 ans. A cela s’ajoute une hausse du coût des matières premières et de l’énergie sur un segment peu rentable des skis junior".